QUE SONT-ILS DEVENUS #5 ? YASMINE LAHRICHI, 21 ANS, EN 4e ANNEE DE MEDECINE EN BELGIQUE

Yasmine Lahrichi, 21 ans, actuellement en 4e année de médecine à Liège (Belgique)

Nouvel épisode de notre série “Que sont-ils devenus ?” Depuis l’an dernier, notre établissement vous donne régulièrement des nouvelles de nos ancien.ne.s élèves. De celles et de ceux qui sont aujourd’hui étudiant.e.s, dans de prestigieuses écoles européennes ou en Amérique du Nord, ou alors de celles et de ceux qui s’épanouissent dans la vie active, à Marrakech ou ailleurs dans le monde. Ainsi, après Anas Hadni, Leïla Berrada Mnimene et plus récemment Fouad Housni, Yasmine Lahrichi a accepté de “se mettre à table” depuis la ville de Liège, où elle étudie actuellement la médecine. 

Yasmine Lahrichi a 21 ans. Son histoire avec notre établissement a débuté sur les bancs de  l’école Auguste Renoir où elle est rentrée en CM2, avant de poursuivre toute sa scolarité au collège puis au lycée Victor Hugo. Aujourd’hui, Yasmine poursuit ses études supérieures en Belgique, plus précisément à Liège. “Bien loin du doux soleil de Marrakech” comme elle le dit, avec une pointe de nostalgie…

Yasmine, bonjour et merci de prendre le temps de répondre à nos questions. Pour commencer, quels souvenirs gardez-vous de votre passage au lycée français ? Pouvez-vous nous raconter dans les grandes lignes votre parcours ?

Oulala… Des souvenirs de mon enfance et de mon adolescence au sein du Lycée ? J’en ai des centaines ! A cet âge, l’adolescence, toute notre vie ne tourne autour que d’une chose : les amis. C’est là, dans cet établissement que j’ai créé mes plus belles amitiés. Amitiés qui aujourd’hui encore sont importantes dans ma vie malgré les centaines, voire les milliers de kilomètres qui nous séparent…

Je me souviens qu’une journée type dans ma vie de lycéenne se déroulait comme suit : j’avais tendance à arriver in extremis le matin, une mauvaise habitude qui à la peau dure encore aujourd’hui (rires), puis après les deux premières heures de cours classiques, s’en suivait la pause de 10h, toujours accompagnée de l’indétrônable thé à la menthe/petit pain. Puis les deux prochaines heures de cours. Ensuite, sur le temps de midi, j’avais pour habitude de déjeuner tout les jeudis avec mes amies, dans notre restaurant préféré, pas très loin du Lycée. Puis venait le reste de la journée, jusqu’à 18h. A ce moment là, soit je rentrais chez moi, soit j’allais à la danse.

Je garde surtout un souvenir particulier de mon année de première. En effet, nous nous sommes tous liés d’amitié dans cette classe. Nous étions comme une grande famille, c’était agréable de se retrouver tout les jours avec eux. il y avait un bon équilibre entre amitié et entraide, entre sérieux et fou rires. Je pense que même les professeurs l’avaient ressentit. J’estime encore aujourd’hui que nous avons eu de la chance, tout ceux de la 1S1, d’avoir pu vivre ce genre d’expérience, le temps d’une année.
Un autre souvenir qui restera à jamais gravé dans ma mémoire est celui du Percent, une si belle coutume qu’avait notre Lycée.

Quel profil d’élève étais-tu ? Et comment as-tu vécu les années d’examen et la période du Bac ?

Du plus loin que je me rappelle, j’ai toujours été dans la catégorie des élèves studieux. Avoir de bonne notes, comprendre mes cours a toujours été très important pour moi. Pendant l’année de terminale, sachant que je voulais faire des études de médecine, ma motivation était encore plus présente. Malgré ce stress qui planait un peu au dessus de toutes les têtes des lycéens, je garde un très bon souvenir de la la terminale. C’est l’année qu’on veut voir passer rapidement, ayant tous hâte d’entrer dans le monde des études supérieures, mais en même temps, c’est l’année où l’on devient nostalgiques avant l’heure.

C’est à ce moment là que j’ai commencé à faire attention à des choses toutes bêtes, comme le beau temps, la chance que j’avais d’être dans un lycée ou il y avait un minimum de verdure… Et évidemment, cela va sans dire, ce fameux thé à la menthe-petit pain n’a plus tout à fait le même goût aujourd’hui…

Avec le recul, as-tu éprouvé des difficultés à t’orienter après le Bac ? As-tu pu te lancer dans les études comme tu l’espérais ? 

Niveau orientation, je me sens très chanceuse d’avoir directement trouvé ma voie. J’ai tenté le concours d’entrée pour la faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech mais cette tentative s’est soldée par un échec. Il me restait deux options, tenter ce qui s’appelait à ce moment là le PACES (aujourd’hui PASS, NDLR) en France ou tenter l’examen d’entrée en Médecine en Belgique. Voulant maximiser mes chances, j’ai décidé de tenter les deux. Je me suis inscrite en France tout en préparant l’examen belge.

Et…

J’ai finalement réussi mon examen en Belgique et c’est comme ca que je me suis retrouvée là où je suis aujourd’hui.

Comment se passe tes études ?

J’ai eu la chance d’intégrer cette université qui super, selon moi. Je suis actuellement en 4e année et je m’y plais beaucoup, même si au début ce n’était pas forcement évident. Je suis passée de la grande ville qui bouge beaucoup et ou il fait plus de 15 degrés toute l’année à une petite ville où il fait froid et pleut très souvent. Mais chaque chose à son charme, ici la vie étudiante y est très dynamique.

Que nous conseilles-tu de développer en matière d’orientation, au sein de notre établissement ?

Le seul gros point qui à mon sens manque au lycée est l’aide à l’orientation des jeunes bacheliers mais je vous dis ce qui était le cas quand j’y étais encore, il y a déjà quelques années. En terminale, on avait l’impression que plus ou moins, tout se résumait aux prépas pour intégrer une école d’ingénieur, médecine, commerce ou business. La vérité est très différente, il y a des milliers de filières qui sont mal connues et qui méritent d’être elles aussi d’être prises en considération.

7. Et à nos futurs bacheliers ? Quel conseil leur donnerais-tu ?

Amusez-vous mais gardez les pieds sur terre. Vivre seul.e à l’étranger est une expérience formidable à vivre mais il ne faut pas tomber dans l’excès. Aussi, ne baissez pas les bras ! Les études supérieures n’ont rien voir avec les années “lycée”. Ce sont deux mondes complètement différents. L’adaptation peut être rude au début mais petit à petit, on y arrive, croyez-moi ! Une dernière chose qui est la plus importante je pense, faites-le choix des études que “VOUS” voulez. Si au bout d’un an, vous vous rendez compte que ca ne vous convient pas, tant pis, changez. Faites des études qui déboucheront sur un métier qui vous donnera envie de vous lever le matin et de vivre la vie que vous aurez construite.